Caufield est le maître de la prolongation
Quand il aura terminé sa carrière de hockeyeur, Cole Caufield pourrait se trouver un boulot comme acteur. Ainsi, sa propension pour le drame pourrait s’en trouver récompensée. Le 22 a encore une fois trouvé le fond du filet en temps supplémentaire, il faut mentionner que le Canadien bénéficiait à ce moment d’un avantage numérique provoquée par le jeune prodige, dont le gardien des Wings avait retenu le bâton juste auparavant. Caufield nous a habitué à marquer avec de foudroyants tirs sur réception mais hier il a plutôt marqué une légère hésitation pour trouver une meilleure ligne de tir et c’est grâce à un non moins foudroyant tir des poignets qu’il a trompé James Reimer. Ce sont Matheson et Suzuki qui ont assisté Caufield, les deux avaient auparavant trouvé le fond du filet, dans une soirée faste pour eux.
Un meilleur départ et, enfin, une avance
Le Tricolore n’avait pas détenu l’avance dans un match depuis trop longtemps et l’idée d’inverser cette tendance devait commencer à obséder tous les intervenants, des joueurs au personnel d’entraîneurs. Alors, ils pourront dire mission accomplie avec le résultat de la première période, Mike Matheson ayant obtenu le précieux but d’avance qui détermine si souvent l’issue d’un match de la LNH. C’est en suivant Newhook en zone adverse que l’arrière a pu confondre la défense des Wings. Matheson a décoché un tir lourd et précis dans le haut du filet dès que Newhook lui a remis la rondelle dans l’enclave, il faut dire que la chute d’un défenseur des Wings à leur ligne bleue a drôlement facilitée cette incursion. Donc, pour une rare fois, le Canadien terminait le premier engagement en avance, un à zéro Montréal.
Les Red Wings créent l’égalité sur un but bizarre
Les Wings ont accentué la pression sur le Bleu-Blanc-Rouge au cours du deuxième engagement en dominant au nombre de tirs par 14 à 6. Fort heureusement, Cayden Primeau était dans un bon jour et il a bloqué les élans des joueurs adverses de brillante façon jusqu’à dans la 17ème minute. C’est à ce moment que Michael Rasmussen est sorti du coin de la patinoire sans être embêté, Xhekaj choisissant plutôt de surveiller le même joueur que Monahan, pour se diriger au filet et décocher un lancer du revers à bout portant qui a ricoché sur Primeau avant de rebondir sur la main de Fischer et de finalement aboutir dans le filet. C’est Fischer qui a hérité du but après une révision des offieles de la ligue qui voulaient s’assurer qu’il n’avait pas frappé la rondelle intentionnellement.
Les deux équipes s’échangent des buts en troisième période
Le Canadien a débuté la dernière période de temps réglementaire en poursuivant un avantage numérique obtenu en fin de deuxième. Comme on le sait, il est rare qu’une équipe peut capitaliser sur une supériorité numérique en revenant du vestiaire, encore moins s’il n’y reste que 30 secondes. Toutefois, Nick Suzuki a fait mentir les statistiques en récoltant un but, de son endroit privilégié à la droite du gardien, il a profité du fait que Sean Monahan voilait la vue du gardien bien posté juste devant son demi- cercle.
Les Wings n’allaient pas laisser filer le match aussi facilement et ils ont démontré leur résilience quand JT Compher a trompé Primeau. À sa décharge, ce dernier a probalement été surpris de voir Suzuki remettre le disque directement sur la palette du joueur des rouges. On allait donc se diriger en temps supplémentaire où Caufield a pu faire bénéficier la Sainte-Flanelle de sa magie.
Résultat final: Canadien 3 – Red Wings 2
Notes
- Mike Matheson, dont je critiquais le jeu après le match contre St-Louis, et qui en avait aussi arraché contre Tampa Bay, s’est repris de brillante façon hier avec un but et une passe.
- Sean Monahan est sur une lancée, il a récolté au moins un point lors de ses sept dernières parties. On voit encore plus à quel point il a manqué à cette équipe lorsqu’il a été blessé l’an dernier. Monahan est un élément essentiel des succès du CH en avantage numérique et il remporte un haut pourcentage de mises en jeu.
- Est-ce que David Perron s’approcherait de la fin? Le Québécois de 35 ans qui a joué plus de mille matchs dans la plus prestigieuse ligue de hockey au monde ne semblait plus avancer hier.
- Le Dr David Mulder qui a été à l’emploi du Canadien pendant 60 ans, s’est prononcé contre les bagarres au hockey. En réalité, ces combats de coq augmentent indûment les risques de commotion cérébrale et n’apportent strictement rien au jeu. De mon côté, je suis pleinement d’accord avec cette proposition, on n’a qu’à penser à Paul Byron qui n’a plus jamais été le même après avoir du se plier au fameux code d’honneur en se bagarrant avec un patineur auquel il devait bien concéder 50 livres. De plus, de nombreux cas de bagarreurs notoires ont connu une fin de vie atroce en raison de toutes ces commotions qu’ils ont subies en se battant. De fait, une étude de l’université Colombia a estimé que ces matamores mouraient en moyenne 10 ans plus jeunes que leurs coéquipiers. C’est le phénomène de l’encéphalopathie traumatique chronique, bien documenté maintenant au football américain, qui serait en cause.
Statistiques du match du 9 novembre, Caufield est le maître de la prolongation