L’argent avant la psychologie sportive
Commençons par parler du fameux chandail bleu poudre. Au mépris de toutes les règles de la psychologie sportive, le Canadien a décidé de porter le troisième chandail pour le maximum de matchs alloué par la ligue (8). Ce bleu poudre, habituellement réservé aux nourissons, n’effraie certainement personne, les couleurs qui statistiquement sont associées aux équipes victorieuses donneraient plutôt dans les tons de rouge et de noir. Étrangement, les Panthers affichaient deux de ces couleurs sur leur chandail hier. Le hockey étant un sport ou l’intimidation est omniprésente, le Canadien ne va manifestement nulle part avec leur chandail bleu bébé, sauf peut-être du côté de la caisse enregistreuse. Et de l’intimidation on en a vu hier soir, j’y reviendrai.
Pour ce qui est du fameux chandail bleu poudre, le Canadien n’a toujours pas réussi à enregistrer une victoire en le portant. Est-ce que ça deviendra un nouveau pari populaire, à savoir si le CH réussira à gagner une partie en portant cet affreux maillot cette année? La malédiction du chandail bleu poudre pourra-elle être conjurée?
Une décision malentontreuse des arbitres coule le Canadien en deuxième
Le Canadien s’en était bien tiré en première période, deux tirs de ses patineurs avaient même frappé le poteau.
La deuxième période avait bien débuté aussi mais les arbitres ont rendu une décison incompréhensible quand Sam Reinhart a marqué le premier but des Panthers. Matthew Tkachuk était clairement dans le demi-cercle du gardien et a empêché Montembeault de réussir un arrêt acrobatique digne d’un arrêt-court au baseball. La raison fournie par la ligue fut que, selon les officiels qui l’ont rendue, le gardien n’avait aucune chance de bloquer cette rondelle. On pourrait spéculer longtemps là-dessus mais une chose était pourtant très claire; Tkachuk était dans le demi-cercle et il a nui au mouvement du gardien, si ce n’est pas de l’obstruction je ne sais pas ce qui en est.
Martin St-Louis a donc contesté logiquement cette décision mais elle a été maintenue, ce qui a donné un avantage numérique aux Panthers en plus. Il ne restait que 5 secondes à cette pénalité quand l’autre Sam – Bennett a porté l’avance des Panthers à deux buts.
À la suite de cette séquence, les choses n’ont fait qu’empirer pour les Canadiens qui ont écopé de trois autres pénalités avant la fin de cet engagement dont deux pour avoir eu trop d’hommes sur la patinoire. Matthew Tkachuk en a profité pour compter ses 23ème et 24ème buts de la saison, on peut également lui créditer une assistance sur le but initial avec son obstruction fructueuse sur le gardien.
L’unité de désavantage numérique du Canadien n’aurait pas arrêté une équipe bantam B hier soir.
Un léger sursaut d’énergie en début de troisième
Rem Pitlick et Josh Anderson ont marqué en troisième pour redonner un peu d’espoir au partisans massés au Centre Bell mais près d’une minute après le but d’Anderson, Ryan Lomberg a redonné une priorité de quatre buts aux Panthères. Il s’est également battu avec Xhekaj. Éventuellement, le Canadien devra voir à protéger son jeune défenseur qui se retrouve trop souvent dans la position de redresseur de torts. Ce n’est pas à un joueur de 20 ans à assumer ce rôle ingrat, surtout qu’il a du talent et que de perdre constamment un défenseur contre un attaquant adverse n’est sûrement pas à l’avantage de Montréal.
Le cas Matheson et Staal et le fameux code
Mike Matheson a frappé Eric Staal en première période et le joueur des Panthers a dû quitter le match. C’était un coup limite, qui n’a pas été puni par les arbitres, mais les joueurs des Panthers n’ont cessé de chercher noise à Matheson par la suite. S’en est ensuivi un enchaînement de gestes disgracieux et de bagarres inutiles, les arbitres ayant clairement perdu le contrôle du match. Le tout ne s’est calmé que quand Matheson a accepté de se battre avec un joueur beaucoup plus ferré que lui dans ce domaine. Matthew Tkachuk a eu le dessus facilement, on a ainsi appliqué le fameux code hyper macho de la vengeance à tout prix pour ce genre de situations au hockey. Le américains peuvent bien rire de notre sport national quand ils voient de tels débordements. Si il fallait que les bagarres soient permises au football, il y aurait des morts. À quand l’abolition de ces pratiques barbares? Bref, tout ce que je déteste au hockey a été présent dans ce match à oublier.
Notes:
- Kent Hughes et Martin St-Louis gèrent assez bien la barque d’une équipe en reconstruction mais je suis vraiment en désaccord avec leur maniement de la situation de Juraj Slafkovsky. Le jeune était vraiment dépassé par les événements depuis un bon bout de temps tel que j’en parlais dans un article récemment. D’après moi, il aurait dû être cédé à Laval après avoir eu la chance de jouer au Championnat Mondial Junior. Slafkovsky ne sait pas bien se protéger et a donc été frappé plusieurs fois très solidement depuis le début de la campagne et maintenant il est hors combat pour 3 mois après avoir subi une blessure au genou. Il ne faudrait pas gâcher un premier choix au repêchage ainsi pour aucune raison valable. En effet, le Canadien n’a aucun espoir de faire les séries cette année, il n’y a donc rien qui presse dans le développement du slovaque. Bien des grands joueurs ont profité d’un plus ou moins long séjour dans la ligue américaine pour peaufiner leur jeu.
- Les Canadiens ont une raison de plus de tenter de battre les Panthers à chaque fois qu’ils les rencontrent, ils détiennent le premier choix de la Floride au prochain repêchage et ont donc avantage à ce que cette formation coule le plus loin possible au classement. Ce n’est pas le scénario idéal en ce sens pourtant, les Panthers ayant eu le dessus sur le CH dans leurs deux rencontres jusqu’ici cette saison.
Entièrement d’accord avec ton article et ton commentaire.
Superbe description de la psychologie sportive et du match d’hier contre la Floride!!!
Bravo pour ton article!!
😉👍😎
Merci! Et bonne continuité dans ta carrière musicale.